Qu’est ce que l’Open Source ? La désignation open source, ou « code source ouvert », s'applique aux logiciels dont la licence autorise la libre redistribution du logiciel, l'accès au code source et la création de travaux dérivés.
Apprendre l'Open source, en partenariat avec l'Open Source School et la Société Générale.
Elle recouvre néanmoins d’autres réalités. Mis à la disposition du grand public, ce code source est généralement le résultat d'une collaboration entre programmeurs et toute une communauté.
Cette démarche matérialise des valeurs éthiques puisque l’idée sous-jacente est de permettre à l’utilisateur de garder le contrôle sur sa machine plutôt que d’être contrôlé par celle-ci. Dans le contexte actuel, où le numérique prend une part croissante dans nos vies, ces valeurs trouvent un écho particulier puisque tout ce qui peut aider les individus à garder une souveraineté a son importance.
Il faut bien voir qu’entre valeurs éthiques et efficacité pragmatique, il n’y a pas d’opposition, mais au contraire une complémentarité. Pendant des années, les mouvements du logiciel Libre et de l’Open Source, respectivement portés par la Free Software Foundation et l’Open Source Initiative, se sont frontalement opposés.
De fait, ils véhiculaient des idées ayant des finalités différentes : liberté et souveraineté de l’utilisateur pour le premier, agilité et mutualisation dans le développement pour le second au travers d’un processus de normalisation des licences Open Source.
Retrouvez ce Mooc sur notre chaine YouTube : MOOC #3 - L'Open Source, un phénomène multidimensionnel
Complémentaires, les deux courants se rejoignent désormais et on considère leurs définitions comme équivalentes, même si elles proviennent de deux approches différentes.
À la base, l’Open Source se définit sur le plan juridique : il s’agit d’un logiciel que vous pouvez utiliser, modifier et rediffuser librement. Cette dimension fera l'objet d'une thématique dédiée dans ce MOOC.
Mais cet aspect juridique a des conséquences organisationnelles fondamentales : le fait que la modification du logiciel, donc son amélioration, ne soit pas réservée à un acteur unique ouvre la voie à des pratiques de développement collaboratives intéressantes, facilitant l’agrégation d’efforts d’entités distinctes. Ces méthodes se sont révélées particulièrement efficaces, par exemple dans le cas du noyau Linux. Elles reposent notamment sur une transparence dans les processus, les outils et la communication permettant le même accès à l’information et plus d’interaction entre les intervenants.
L’essai « The Cathedral and the Bazaar » d'Eric Steven Raymond expose cette vision avec une clairvoyance certaine, qui anticipe les usages et méthodes les plus plébiscités aujourd’hui : agilité, lean management, etc.
Par ailleurs, ces dimensions juridiques et organisationnelles introduisent aussi des modèles économiques particuliers.
La libre diffusion bouleverse le marché, gouverné par des modèles cloisonnés dans lesquels chaque étape de la vie d’un produit signifie une nouvelle facturation. Libre n’est pas synonyme de gratuité, et nous reviendrons plus tard sur ce point, mais dans bien des cas les logiciels libres sont aussi disponibles gratuitement, ce qui leur permet de se diffuser et de toucher un public très large.
On est donc sur des équilibres qui sont en train de se construire dans un contexte global, lui-même en pleine évolution, d'où l'intérêt de ce Mooc pour vous offrir toutes les clés de compréhension.
Ressources :