Au-delà du retard que l’Hexagone a accumulé en la matière, cette directive vise également à combler une pénurie des talents. Les développeurs et les experts en cyber-sécurité sont particulièrement plébiscités par les recruteurs, selon une récente étude menée par LinkedIn. A l’horizon 2020, 15% des postes vacants en cyber-sécurité ne trouveront pas preneur par manque de profils en France. L’Etat tente donc d’anticiper cette pénurie en promouvant la formation dans les métiers et domaines de l’informatique. Focus !
LE CODE SE DÉMOCRATISE
Les développeurs sont très courtisés par les employeurs qui n’hésitent pas à leur proposer des salaires et des avantages très intéressants pour parvenir à les enrôler. Encourager les jeunes à apprendre le code et à s’orienter vers les métiers de l’informatique dès l’école primaire devient donc une priorité. Le code est d’ailleurs en train de se démocratiser auprès du grand public. D’ici quelques années, la programmation informatique ne sera plus réservée aux seuls initiés, d’autant que 50% des parents français souhaitent que leurs enfants s’initient au code à l’école dans la perspective d’une éventuelle orientation vers les métiers de l’informatique. Cette volonté se heurte à un constat : seuls 28 % des jeunes entre 8 et 16 ans sont attirés par les métiers du développement informatique, contre 60% aux Etats-Unis.
LE CODE ENFIN ENSEIGNÉ À L’ÉCOLE
La programmation n’a jamais été aussi à portée de clic pour les plus jeunes grâce à une pléthore d’applications et de projets comme Lego Boost et Kubo présentés lors du CES 2017. Ces solutions ludiques sont même appelées à faire partie intégrante de l’éducation des enfants, afin notamment d’accroître leur intérêt pour le code et l’informatique en général. L’Etat est donc appelé à promouvoir ces solutions. Lors d’une visite à la Silicon Valley en 2014, François Hollande avait déclaré : « Tout doit commencer par le codage à l’école, et nous allons donner cette impulsion ». L’éducation nationale continue ainsi sa transition digitale, comme tous les autres secteurs publics et privés, même si l’informatique n’a pas encore trouvé toute la place qu’elle mérite dans l’éventail des disciplines scolaires.